Le syndrome de Diogène actif est une forme du syndrome de Diogène particulièrement difficile et sensible.
La forme active est donc, contrairement au syndrome de Diogène passif, l’accumulation active par le patient de différents objets collectés à l’extérieur de son logement, qu’il ramène à l’intérieur de son logement.

L’accumulation active entraine donc rapidement l’amas de sacs ou objets divers dans le logement ou à proximité.
Ce comportement permet de satisfaire le sentiment de vide du patient grâce à son accumulation compulsive …
La situation préoccupante de montage de sacs, déchets, détritus devient petit-à-petit le quotidien du patient, ce qui l’oblige à enjamber les sacs ou piles de magazines au milieu des couloirs et des pièces du logement. Son confort est diminué et le patient ne se sent donc pas pour autant « mieux » par le fait d’accumuler.
Certaines personnes accumulatrices se rendent compte de l’inconfort, mais vont chercher à nier l’évidence en prétextant toutes sortes de causes : logement trop petit, trop de meubles, logement non adapté, rejet du problème sur les enfants (ou les parents, en fonction de qui souffre du syndrome).

Le cas des Diogène actifs est ainsi souvent dramatique, car il n’est pas évident de les identifier du fait de leur méfiance, et symptômes psychologiques de paranoïa, qui les conduit à empêcher toute entrée dans leur logement. Et, aussi, par le fait que le patient peut cumuler d’autres troubles compulsifs.
Le patient diogène pourra avoir l’impression qu’un proche (ami ou famille) ait envie de le voler, de s’emparer de son argent ou de son héritage, etc … ce qui amène le patient un isolement de son réseau relationnel. Cette solitude pesante peut être plus ou moins compensée par périodes par les collectes entreprises, les sorties éventuelles pour aller faire des courses ou des achats (qui peuvent être aussi compulsifs, d’ailleurs).

La situation ne s’améliore pas au fil du temps, la personne prend de l’âge, se retrouve perdue dans son logement du fait de l’empilement des objets, se sent rejetée par ses amis ou sa famille (alors qu’elle a fait elle-même le vide autour d’elle-même). Et l’hygiène est de pire en pire, si la personne atteint donc un âge avancé, ses chances de mourir tragiquement dans son logement par une infection suite à un accident domestique.

Et parfois aussi, pour les cas de Diogène résidant en maison, il peut ramener sa collecte sur le terrain autour de la maison.

 

 

 

 

 

 

 

L’accumulation compulsive peut être complétée par un repli sur soi et l’adoption d’animaux domestiques pour se rassurer et transférer l’affection et la compassion dont le patient manque (et attend de ses amis et de sa famille).

Exemple de Diogène avec un surnombre d’animaux domestiques dans le logement :

 

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