1- Vérifiez s’il s’agit réellement d’un cas d’un syndrome de Diogène : quel est le niveau de négligence de son logement ?
Etant donné qu’il y a plusieurs stades, s’il ne s’agit que de l’accumulation de cartons ou d’objets ou d’anciens vêtements, sans pour autant que l’hygiène ne soit négligé.
Ce n’est pas nécessairement un cas du syndrome de Diogène.
Par contre, si l’état du logement devient insalubre, ou du moins, si aucun nettoyage n’a lieu, et que les pièces d’eau ne sont pas entretenues. D’où un problème potentiel de salubrité et de propreté, il peut effectivement s’agir d’incurie, voire d’un syndrome de Diogène.
2- la personne a t’elle subi un choc émotionnel ?
Il s’agit souvent d’un point d’entrée pour une dépression chronique sévère.
La société moderne fait que chaque individu peut réagir différemment, mais surtout, l’isolement est une conséquence directe …
3- Si vous ou quelqu’un d’autre a un « droit » d’accès à son logement, essayez de rester en bons termes avec la personne concernée.
Ce n’est pas facile évidemment, mais la confiance sera la clé pour la convaincre petit-à-petit à réagir, à se laisser aider.
Qu’elle comprenne bien que vous ne portez aucun jugement sur elle ou la situation. La plupart du temps, une personne extérieure qui aura la patience nécessaire pourra l’amener à être en confiance, et à se décider de quitter temporairement son domicile pour se reposer dans un endroit *neutre*.
Parfois, la situation d’un accident domestique (ou autre) fait sortir la personne de son domicile par « obligation » : soins à l’hôpital, consultation extérieure, etc …
Idéalement, un spécialiste du syndrome de Diogène ou de l’incurie serait la personne la plus appropriée pour lancer ce changement de vie.
Une fois la personne « sortie » de son logement, il est alors possible de tout nettoyer et désinfecter l’ensemble du logement.
La désinfection est souvent nécessaire pour éviter la prolifération de bactéries, champignons, moisissures, ou agents pathogènes.
Une fois l’intervention effectuée, et les travaux de rénovation réalisés dans les règles de l’art, la personne peut alors regagner son domicile.
4 – Attention, un suivi régulier par un spécialiste Diogène – Incurie s’avère toujours nécessaire pour éviter toute rechute et « laisser-aller ».
La prise de conscience peut être longue, un(e) sophro-analyste pourrait aider la personne diogène, ou ayant basculé dans l’incurie . Les sophro-analystes utilisent la sophrologie dans le but de faire remonter les émotions enfouies, et auto-dissimulées. Bien entendu, si la personne concernée est suivie par un médecin (généraliste ou spécialiste), les traitements médicamenteux doivent être appliqués.
L’importance du suivi ne doit pas être négligé pour éviter tout débordement par la personne, et donc de revenir de nouveau dans les conséquences de l’incurie et du syndrome de Diogène.
Il ne faut jamais sous-estimé le cas, car une incurie d’aujourd’hui pourra se transformer en syndrome de Diogène dans quelques temps.
Il n’est pas rare que les personnes diogène vivent depuis 30 ou 40 ans de la même façon sans qu’aucun membre de leur famille ne le sache. La découverte du cas peut se faire des années après les faits, et l’accumulation des sacs et déchets. L’hygiène n’est plus seulement en cause, mais la vie même de l’occupant devrait être considérée en jeu tant que rien n’aura été fait pour secourir la personne.
